Quatre chorégraphes présentent, dans la Grande Salle, un extrait de leur travail de création, exclusivement pour le public du Théâtre du Châtelet. Cette soirée de restitution, fruit d’un dispositif d’accueil original développé depuis quatre années, offre l’opportunité, pour des compagnies de danse, de présenter le travail mené, jour après jour, dans les studios du théâtre. Autour d’une esthétique mêlant l’apport de la danse contemporaine, du hip-hop, ou de la fusion des genres, c’est un dialogue original qui se noue entre les artistes, le public et le théâtre.
Collectif Minuit 12
Embrace the Base
Chorégraphies Pauline Lida, Justine Sène, Jade Verda
Danseuses Tianée Achille, Pauline Lida, Inès Ramdane, Justine Sène, Jade Verda
Musique S Diamah
Scénographie Diane-Line Farré
Pièce construite autour des pratiques de désobéissance civile, Embrace the Base interroge la façon dont un collectif de femmes organise une mobilisation dans un espace industriel. Librement inspirée du mouvement éponyme durant lequel 30 000 militantes avaient encerclé le site nucléaire de Greenham Common en Angleterre au début des années 1980, Embrace the Base explore les possibilités d’un corps militant, fait de blocages, de collages, d’accroches, etc. Dans cet extrait, trois temporalités de la manifestation se succèdent : la réunion du collectif, la planification du mouvement et enfin, l’action non-violente.
Compagnie La Baraka
Ce qui nous traverse
Chorégraphie Nawal Aït Benalla
Danseurs élie Fico, Alba Fracchia, Marion Frappat, Alfredo Gottardi, Rachele Pinzan
Musique Nawal Aït Benalla, Olivier Innocenti, Samuel Barber
Lumière Laïs Foulc
À l’heure où les technologies propulsent l’humanité dans une nouvelle ère, remettant ainsi en cause l’en-commun, qu’en est-il du rapport au corps ? À partir d’un mouvement métronomique, répétitif, qui s’enrichit avec une partition musicale mêlant les styles et les esthétiques, les corps des danseurs, traversés, entravés et transformés par les pulsions de vie sont à la recherche du lien avec eux-mêmes et les autres. Pensée comme une réflexion sur le rôle individuel et collectif du corps, cette pièce interroge le passage de la désincarnation à l’incarnation.
Compagnie Manon Bouquet
Le Grand dîner
Chorégraphie Manon Bouquet
Danseurs Anne Fotso, Lucie Goudeau, Caroline Bouquet, Gael grzeskowiak, Baptiste Coppin, Julien Ramade, Jocelyn Laurent, Valentin Beaufils, Dylan Posseme
Musique Nils Framh, M83, Felsmann + Tiley reinterpretation
Le Grand dîner est une pièce articulée autour des grandes étapes de la vie et des relations interpersonnelles, qui questionne notre rapport à la famille, à l’amour, à l’amitié, ainsi qu’à la relation à soi, à l’ego et à l’introspection. Dans cet extrait, intitulé La Grande vie, le focus est mis sur la famille et l’attachement au groupe. Mêlant les esthétiques et les styles, la chorégraphe offre à chacun de ses interprètes un grand espace de liberté autour de la table qui les unit.
Compagnie KH | Karim Khouader
Roses
Chorégraphie Karim Khouader
Danseurs Johanna Faye, Théodora Guermonprez, Quentin Mariello, Kévin Moulin, Judicaël Mathurine, Oumou Sy en alternance avec Odile Lacides, Karim Khouader
Mise en scène et textes Sébastien Amblard
Musique Judicaël Mathurine
Lumière Romane Lavigne
Stylisme Julia Tembo
Roses est une pièce hip-hop cinématographique, pensée comme une fiction. Influencé par les réalisateurs Quentin Tarantino et Paul Thomas Anderson, Karim Khouader met en scène un braquage où les protagonistes sont à la recherche d’un élixir : « Roses ». Le humer permet d’échapper à sa propre réalité, ainsi qu’à sa propre condition. Réflexion sur le pouvoir de l’émancipation, Roses est construite autour d’un parcours initiatique, où le chemin parcouru, les réactions du corps face aux risques, importent plus que l’arrivée à destination.
