Impétueuse Russie

Piotr Ilitch Tchaïkovski, Concerto pour piano n°1 en si bémol mineur, op. 23
Igor Stravinski, L’Oiseau de feu (suite d’orchestre, 1919)

Anna Fedorova, piano
Orchestre Symphonique du Conservatoire à rayonnement régional de Paris
avec la participation du Pôle supérieur d’enseignement artistique Paris – Boulogne-Billancourt (PSPBB)
Pierre-Michel Durand, direction

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On dit du Premier Concerto pour piano de Tchaïkovski (composé en 1874-février 1875 ; puis révisé à l’été 1879 et en décembre 1888) que c’est une « montagne du piano », ceci dans le sens où il exige une technique pianistique infaillible mais aussi certainement parce qu’il s’agit d’une œuvre que tout grand interprète doit avoir dans son répertoire. Symbole d’une âme russe enflammée, impétueuse, il paraît écrit pour Anna Fedorova qui peut déployer toute l’étendue de son jeu passionné dans les volutes successives des lignes mélodiques d’un discours en constante réinvention et dans les passages où l’instrument soliste se met à rivaliser en puissance avec tout un orchestre !

Avec L’Oiseau de Feu créé à l’Opéra le 25 juin 1910 Stravinski inaugure sa longue et fructueuse collaboration avec les Ballets Russes récemment installés à Paris. Juste un an plus tard viendra Petrouchka créé lui au Théâtre du Châtelet. Dès sa création L’Oiseau de Feu est un très grand succès ; l’œuvre (qui dure 35 minutes, la version présentée en concert est une « Suite » qui rassemble les passages les plus significatifs) séduit pas son atmosphère colorée, son orchestration innovante, une vitalité rythmique inouïe. Pierre-Michel Durand, à la tête de l’Orchestre symphonique du CRR de Paris en restitue toute l’énergie exaltante.